Groupe : Shadows
Âge : 68 ans, bien que d’apparence j'en fais toujours plus ou moins 34 ans.
Sexe : Homme
Sexualité : homosexuel. Il m'arrive de séduire les femmes, mais toujours par inadvertance, ou en prévision d'en retirer quelque chose. La séduction est un bon outil de manipulation. Mais jamais une femme ne terminera dans mon lit, à ça non! Quand aux hommes... J'ai des critères de sélection particulièrement étoffés. Rare sont ceux qui ont cette chance de me toucher plus intimement. Mon jeu avec les humains passe avant ce besoin primitif.

Métier/occupation : Trésorier du casino de Black street.

Lieu de résidence : Une petite maison dans le quartier résidentiel.

Particularités :
Malgré toute ma perfection physique, je porte des lunettes et à l’occasion des lentilles cornéennes pour ma légère myopie. Et il m’arrive d’être en carence de diverses vitamines aussi… C’est qu’à passer beaucoup de temps à s’occuper de l’argent du casino en oubliant de prendre ses repas… C’est lorsque j’en viens à être étourdit que je réalise que je n’ai rien mangé de la journée. Oh, et je suis végétarien. Pour ce que cela importe de le savoir. Et j'ai la fâcheuse manie de chercher à provoquer tout le monde.

Physique :
Je ne suis certainement pas le plus grand, mais je n’ai rien à me plaindre, ni à envier, du haut de mon mètre quatre-vingt trois. Mon poids est proportionnel à ma taille bien évidement. Vous ne trouverez aucune graisse sur moi! En même temps, avec mon alimentation... Je suis plutôt élancé, j’ai quelques muscles légèrement apparent, mais je ne suis pas un homme très sportif, alors je suis loin d’être ce que l’on qualifierait d’un monsieur muscle. Mais je me trouve tout de même parfait ainsi! Je n’ai pas la corpulence d’un petit nerdz boutonneux avec la peau sur les os dirons-nous. Une stature comme il faut, où il faut, avec quelques petites courbes de muscle.

Mes yeux sont d’un magnifique bleu-gris, d’une pâleur qui contraste avec le teint de ma peau et mes cheveux. Ceux-ci sont naturellement brun foncé, mais c’est si banale et cela me sied moins bien au teint, alors je les colore en violet. Après plusieurs essaies, c’est la couleur parfaite pour moi. Ils m'arrivent juste au dessus des fesses. Avec une frange indomptable. Ils sont très doux et j'aime bien jouer avec. En plus, ils ont une délicieuse odeur de miel! J’ai les oreilles percés, mais sinon, à une époque, j’avais bien plus de piercings que cela. Fort heureusement, je n’en garde que très peu de cicatrice, ma peau ayant parfaitement repris sa beauté naturelle. On peut aussi retrouver quelques grains de beautés ici et là.

Mes goûts vestimentaires sont selon mes humeurs, les projets, les envies… Mais toujours avec classe et distinction! Je préconise l’habit, c’est beaucoup plus professionnel. Mais cela dépend toujours des situations et des évènements. Je ne vais pas porter un complet pour aller à la plage par exemple! Une simple chemise avec un pantalon propre est la tenue passe-partout lorsque je n'ai pas envie de me casser la tête. Les jours plus décontractés, vous aurez peut-être la chance de me voir en des habits traditionnels du pays de mes parents adoptif. Cela me donne un look princier qui en fait détourner plus d'un! Ce sont tous des créations de ma mère. Trop excentrique au goût de mes collègues probablement.

Vous en voulez plus sur ma personne parfaite? Oui bien sur! On ne peut se lasser de me contempler, alors voici plus de détail pour vous sur moi-même. Si vous venez me voir dans mon bureau, vous pourrez voir à quel point j'ai une apparence studieuse avec mes lunettes! Mes yeux sont trop sensibles pour porter des lentilles cornéennes à tous les jours, alors plus souvent je les porte lorsque je vais en ville. Et ne me parlez pas de l'opération laser pour corriger cela! Mes défauts font ma perfection. Ma monture a un contour rigide et large, de couleur pourpre, sertie de petite pierres bleus. Très féminin vous direz? Stéréotype!! Ces lunettes me vont magnifiquement bien, je ne m'en priverais pas à cause de l'opinion générale! En fait, on m'a déjà dit que je faisais très efféminé physiquement. C'est un compliment flatteur à mon avis. Et puis je les comprends de dire cela, j'ai autant de charme qu'une femme! Il faut dire que j'ai un déhanchement plutôt aguichant, et des manies que l'on pourrait qualifier de... Gay. Mon physique trahis bien ce que j'aime au fond! Et je n'en ai aucune honte.

Je crois que je m'égare, ne devais-je pas parler de mon apparence ici? Ah oui! Pour poursuivre, ma peau a une délicieuse teinte cuivrée, héritée de mes parents et mon visage parfait reflète bien toute ma fierté. Ma dignité dégage de tous mes pores! J'exagère vous dites? Je m'aime, que voulez-vous! Vous n'êtes pas obligé de tout croire, vous en prenez et en laisser, je ne fait que décrire ce que je vois, moi, lorsque je me regarde dans le miroir. Un dernier petit détail, je suis quelqu'un d'expressif! Pas seulement en parole, mais physiquement aussi. Mon visage exprime aisément toutes les émotions que je ressens, à moins d'une situation particulière où je dois ne rien laisser paraitre, je sais faire aussi. Du moins j’essaie.

Personnalité : (15 lignes)
On dit qu'il n'y a qu'une mince ligne entre la folie et le génie. Certain croient que je suis fou! C'est faux! Je suis un génie, voilà tout, les gens ne savent juste pas en faire la différence. Je suis quelqu'un de très énergique et qui a une grande confiance en lui. Je suis un fonceur, un leader née. Non pas que je me verrais à la tête du casino, mais plutôt que je n'ai pas peur de prendre des décisions et de guider les autres. J'ai une bonne tête sur les épaules, même si j'ai tendance à être bien excentrique au goût des autres. Je dégage une force et une sorte de noblesse qui incite bien souvent les humains à me faire confiance et me suivre. Bien que par la suite on peut venir à se demander pourquoi on m'a suivi! Mais après tout, j'ai tellement de charisme, comment pourrait-on me refuser quoi que ce soit? Ensuite… que mes idées soient bonnes ou mauvaise, tout n’est que question de perception!

Je suis probablement la vedette lorsque je suis dans les parages, celui qui se fait remarquer, puisque j'aime être en avant scène. Je veux que l'on me porte de l'attention et prouver ce dont je suis capable. Je suis fier et déterminé, et ça personne ne pourrait en dire le contraire. Je possède une grande ambition, du courage, je suis sans contredit un audacieux créateur. La liste de mes qualités pourrait s'allonger encore plus, je pourrais vous parler de ma loyauté, de mon humour, ma générosité, de ma vitalité! Mais j'arrêterais là de flatter mon ego démesuré pour vous parler de mes défauts. Car je l'avoue, tout le monde à des défauts. Mais c'est ce qui fait de nous des êtres parfait!

Commençons donc par ma rancune! S’il y a bien une chose que je n’oublie pas, ce sont les personnes qui me trahissent, me blesse, et toutes celles qui arrivent à me mettre en bourrique. J’ai la rancune facile et tenace. Il m’en faut beaucoup pour accepter les excuses des autres. Et ce qui n’aide pas, c’est que je peux être parfois susceptible. Il n’y a pas vraiment de sujet précis pour me déplaire, c’est plus souvent l’ensemble des choses qui provoqueront ma susceptibilité. Il faut dire que je peux être assez entêté face à certaines choses. Si j’ai une idée en tête, elle n’est pas ailleurs! Et puis bon, je crois que vous l’avez déjà compris, je suis narcissique et vaniteux. Mon univers est centré sur moi et mon plaisir. Malgré tout ça, je suis quand même quelqu’un de nonchalant. Si le sujet ne m’atteint pas, ne froisse pas mon égo, je n’y porterais pas attention. Être faible, me retrouver inférieur à quelqu'un, j'ai en horreur. Je n’apprécie guère que l'on critique ma personnalité en but de me changer. Que l'on m'accepte tel que je suis, ou alors que l'on aille voir ailleurs si l’on n’est pas capable de m'endurer.

Il est bien évident que je suis un homme de jeu, et ce que j'aime le plus, c'est d'étudier les gens, de voir leur réactions face à toute sorte de situation que je provoque moi-même bien souvent. Un dernier petit détail, je suis maniaque de fruits, j'adore et j'en mange souvent.

Je veux tester toutes les limites des humains, voir les réactions de chacun face aux diverses situations vers lesquels je les poussent. J’étudie chacun d’eux avec une passion malsaine. Mais ce que je veux avant tout, c’est les faire souffrir pour la vie qu’ils ont eux et que je n’ai pas eux… Je suis jaloux d’eux… Leur monde, je ne le connais que de ce qu’ils m’en racontent… Pourquoi doivent-ils partager Faith avec nous? Ils ont eu leur monde, qu’ils nous laissent le notre maintenant!!

…

J’aimerais savoir pourquoi. Pourquoi eux ont eu droit d’avoir une vie et pas moi, et qu’ils ont droit une fois de plus à une nouvelle vie alors qu’ils ont fuit l’autre?? C’est injuste… Je voudrais trouver un moyen de traverser, d’aller découvrir ce monde qu’ils appellent Terre. S’ils ont pu venir jusqu’ici en se tuant, il y a certainement un moyen de faire le chemin inverse. Je n'ai pas choisi de mourir contrairement à eux.

Je n’ai jamais connu le monde des humains. Ni même mes véritables parents. Je n’ai aucun souvenir des neuf mois passés dans le ventre de ma mère, ni même de la mort qui est venue me chercher avant même que je ne commence à vivre. Un mort née. Voilà ce que je suis. Je ne le savais pas au départ, on me l’a dit, autrement je n’aurais jamais su. Je me demande toujours si ce sont Sly et Wise qui m’ont choisi, comme tous les autres Shadows, et qui ont décidés de me faire mourir à la naissance. Pourquoi moi? Pourquoi tout ça? Je reste avec beaucoup de questions sans réponses.

Bien entendu, comme tous mes semblables, j’ai passé par l’orphelinat. C’est même le tout premier souvenir de ma vie que j’ai. Rien de bien exceptionnel, je jouais avec les autres enfants, les incitants à faire de vilains coups et j'étais plutôt doué pour faire enrager le personnel de l'orphelinat. J'étais une petite peste. Un Denis la malice. À chaques parents qui venaient, ils me décrivaient comme un petit ange pour se débarrasser du fouteur de trouble que j'étais. Ce n'est que lorsque j'avais six ans, qu'ils ont réussi à berner un couple d'origine indienne. Les Zaahira. Les pauvres n'avaient pas la moindre idée de l'enfant qu'ils avaient choisi d'adopter.

Ils me nommèrent Kamael. Je ne sais trop pourquoi. Cela avait une signification pour eux. Je ne me rappelle pas si j'avais un prénom différent avant qu'ils deviennent mes parents. J'ai bien tenté de le découvrir en retournant bien des années plus tard à l'orphelinat, mais personne n'a pût me répondre. Es-ce que ma véritable mère m'avait donné un nom, lorsque j'étais dans son ventre? Sly en sait peut-être quelque chose?...

J'étais le plus clair de mon temps à la garderie les premières années de ma vie avec les Zaahira. Socialisant sans problème avec les autres enfants. Un peu trop vous diront certains. J'aimais déjà être la vedette à cette époque. Je doute que vous trouviez un seul mauvais coup que je n'ai pas déjà commis dans ma vie. J'étais détestable le jour, un amour le soir. Mes parents adoptif ne voyaient qu'un petit ange à la maison, et n'arrivaient jamais à comprendre comment on pouvait leur dire que j'étais un diable! M'accusait-on à tord pour les fautes des autres? Je m'amusais bien à le leur faire croire. Je n'avais aucune honte à pleurer et jouer les victimes. L'hypocrisie est une arme si redoutable lorsque l'on sait bien l'employer.

L'adolescence se déroula plus ou moins de la même façon. À l'exception que je me cachais pour faire mes plaisanteries. Mes parents avaient fini de croire mon innocence et l'on venait à m'accuser de tout! Même de choses que les autres enfants commettaient. J'étais le responsable parfait, et mes agissements méritaient bien cette réputation au fond. Je l'avais mérité. On cru que je m'assagissais, que je prenais de la maturité, mais c'était bien mieux que cela. J'apprenais toute la profondeur de l'art de la manipulation. J'aimais, et je le fais toujours d'ailleurs, provoquer toute sorte de situations afin d'observer les réactions des autres. Bien entendu, il m'arrivait d'être démasqué ou que mes plans me retombe en pleine figure, mais je surmontais les évènements et en tirait des leçons afin de ne pas commettre deux fois la même erreur.

Les soirées sur la plage avec des amis, ou des aventures dans le parc, je n'avais pas un instant pour m'ennuyer, si ce n'était qu'en classe. À cette époque je n'imaginais pas encore ce que j'allais devenir adulte et ce que j’étais réellement. Je songeais même parfois à désister l'école et me faire surfeur professionnel. Sans même savoir si c'était possible et s'il y avait un avenir. Je voulais seulement m'amuser! C'était d'ailleurs un sujet de discorde avec mon père. Il croyait que je ratais mes chances d'avenir et que j'allais devenir un incapable. Comme lui en somme... Il ne supportait surtout pas que je n'avais aucun intérêt pour la gente féminine. Seul le sexe masculin arrivait à m'exciter. Sans parler de touts mes piercings et la couleur de mes cheveux qui changeait continuellement. Quand à ma mère, elle me disait d'en profiter autant que je pouvais et de ne pas me presser à vieillir. Ce que je faisais. C’était une artiste, une couturière, elle pouvait comprendre ma marginalité.

Une rencontre, plus importante que toutes celles que j'aurais dans ma vie, changea littéralement ma vision de la réalité. Deux inconnus se présentèrent à moi au tout début de mon adolescence. Je crois que j'avais seize ans si je me souviens bien. Ils se nommèrent, Sly et Wise, d’étranges noms. Ils m’informèrent de la réalité de ce monde, de ce dont j’étais, des humains qui n’étaient que des suicidés. Ne croyant pas un seul mot de cette histoire farfelue, je leur avais rie au nez. Peut-être les ai-je vexés à ce moment là, je n’en sais rien. Ma réaction était peut-être semblable à bon nombre d’autres shadows en fait? Mais je savais au fond de moi, qu’ils ne me mentaient pas. Je le sentais que j’étais différent des autres, différent de mes parents humains. Mais dans mon imbécilité de jeune délinquant, je les laissais partir en riant, sans chercher à en savoir plus, sans demander de preuve de leurs paroles. J’avais laissé passer une chance inouïe de discuter avec ces grands êtres…

Les mots prononcés par eux persistèrent à me hanter les jours, et les mois suivant. Et si c’était vrai? Je commençais par m’intéresser à la raison qui poussait les gens à venir à cette ville. Et presque tous, je constatais un point commun. Changer de vie, fuir quelque chose, quoi que soit la raison, c’était toujours de vouloir être loin de chez eux. S’ils étaient des suicidés… c’était logique… Il y avait parmi eux d’autres orphelins comme moi, ou née à Faith, eux n’avaient aucune connaissance du reste du monde en dehors de Faith. Semblable à moi. Les morceaux du puzzle se plaçaient dans ma tête. Et ce qui fit allumer la petite lumière dans mon esprit tordu, ce fut une conversation avec mes parents adoptifs.

J’appris qu’avant qu’ils… emménagent… à Faith et ne m’adopte, ils avaient perdu un enfant, et ma mère avait découvert qu’elle ne  pourrait plus jamais en porter. Se croyant responsable de la mort de leur enfant, ils avaient eu en tête de mettre fin à leur vie ensemble. Mais leur voyage ici les avait supposément sauvés. Ils étaient heureux avec moi… Avec moi, ou avec l’enfant perdu qu’ils voyaient en moi?

Les mois passaient et je remarquais de plus en plus toutes ses vérités que m’avaient mentionnées les deux étrangers. Où étaient-ils? Comment leur faire savoir que je voulais les revoir? Tant de question me venaient en tête, maintenant que ma chance de leur parler était passée. Et le temps qui avait passé, m’avait fait réaliser autre chose au sujet de mes parents adoptifs. Je n’étais que le remplacement de leur garçon perdu… Pour apaiser leurs souffrances… Ils ne me voyaient pas moi, mais l’autre… Si j’étais bien un Shadow, il était temps de me mettre à l’œuvre. Peut-être qu’en agissant auprès des humains, les inconnus reviendraient me voir… Je ne savais pas si ce que je faisais était bien ou mal, et cela m’importais peu. Pour moi cela semblait être la meilleure chose à faire. Mes parents adoptifs vivaient dans un mensonge. Je fis ce que je jugeais être meilleurs pour eux…

Ma première manipulation officielle en tant que Shadow se concluait sur ce que plusieurs ont considérés comme une tragédie. Je considère au contraire, que c’était une réussite. Cela remonte à plus de cinquante et un ans, pour ceux ayant pu lire les journaux à l’époque, cette histoire fit la manchette. Un couple commettant un suicide d’amour et laissant leur fils, seul héritier, derrière eux. D’amour ou de remord? Les journaux aiment bien rendre le tout bien poétique. Mais en vérité, c’était de remord. Dès que j’en avais l’occasion en leur présence, je leurs avaient fait des remarques sur cet enfant perdu, et moi qui était le remplacement. Je leurs montrais la vérité en face. À chaque instant je leur remémorais ce qu’ils avaient vécu et fait. Ravivant la plaie. Jusqu’à les pousser inconsciemment à commettre ce qui les avait fait venir à Faith. J’étais curieux en même temps. Es-ce que l’on pouvait mourir ici? Es-ce que les humains pouvaient disparaître de la même façon qu’ils étaient venu? J’avais eu ma réponse. Leur mort me prouva que personne n’était immortel ici. Et je n’avais pas particulièrement envie de tester sur moi-même pour savoir si les enfants mort née étaient aussi mortels.

J’avais alors dix sept ans. Il était grand temps de faire quelque chose de ma vie. Mais quoi? Que pouvait faire un Shadow? Je m’en voulais à présent de ne pas avoir porté plus attention à ce que ces deux hommes étaient venus me dire. Ne sachant où trouver mes semblables, laissé à moi-même par la faute de mes propres agissements, je me trouvais un travail temporaire. Caissier dans une station service… Pour être viré quelques mois après pour mes arrivés en retard trop fréquent… Je dégotais autre chose d’aussi minable et j’enchainais ainsi les emploies sans savoir vraiment où m’en aller. Restant dans un petit appartement misérable que j’arrivais tout juste à payer. Ne conservant de mes parents, que les quelques vêtements que ma mère m’avait fait. Vendant tout le reste.

Ma vie était sans histoire. Jusqu’au début vingtaine. Un autre shadow reconnaissant en moi ce que j’étais, et comprenant au fil de notre discussion dans un bar, que j’étais ignare sur ce monde, m’invita en un lieu qui m’était inconnu. - Je serais éternellement reconnaissant envers Walter, qui fut mon mentor pour m’aider à découvrir tout cela. - Suivant les indications pour me rendre, je découvris ce quartier réservé à mes semblables, le Black Street et son manoir. Là-bas, on me répéta ce que Sly et Wise eux-mêmes m’avaient dit et que je n’avais pas écouté avec sérieux. Certaines de mes questions trouvèrent réponses, d’autres demeurèrent sans. Ce n’était pas tous les shadows qui voulaient bien partager leurs connaissances avec moi. J’avais l’impression qu’une certaine compétitivité régnait. Et Walter me fit comprendre. Chacun cherchait à attirer l’attention de Sly plus que les autres. C’était bien de la concurrence. Je savais maintenant quel but je devais donner à ma vie. Et pour ça, je devais faire de plus grande chose que des boulettes de hamburger et laver les vitres de voiture!

Sans diplôme… on ne va pas loin…

Dans mes décisions toujours aussi logiques dans ma vie, j’allais dépenser les derniers dollars que j’avais en poche au casino de Black Street. Et l’illumination m’apparu lorsque je perdis au jeu. Et si je devenais croupier? Ça devait ramasser un max de tune? Je n’avais pas prévu une chose toute fois… Je rencontrais le gérant de la place, pour me faire rire au nez et me faire recaler aussitôt. Comme si on allait engager un jeune sans diplôme? Pff… Si c’était comme ça… Je voulais travailler là! C’était parfait! Un endroit de rêve pour manipuler ses idiots d’humains qui arrivaient à venir jusqu’ici! Je ne me laissai pas abattre par les études requise. Il ne me restait qu’à passer les plus longues années de ma vie... L'Université. Ah! Grand dieu que j'avais horreur de l'école! Toutes les fois que j'avais songé à abandonner les cours, cette fois je ne pouvais plus me le permettre pour atteindre mon but. J'avais la volonté de réussir et d'être le meilleur. Mon orgueil en prenant un coup lorsque je n'étais pas le premier de classe, mais je me battais, me surmenais, pour le devenir. BAC, maitrise, thèse. Les années d'études me semblèrent interminables, chevauché par un travail misérable dans un entrepôt frigorifié de viande. Jusqu’à ce que je sois diplômé en administration et finance. Eh oui! Il faut bien connaître l’argent pour travailler dans un casino.

Je n'avais pas le temps, pendant toutes ses longues années, pour les aventures de coeur, je me concentrais uniquement sur mes travaux. J'avais vécu ma période de débauche à l'adolescence et début vingtaine, c'était suffisant. Il y avait bien plus important que cela maintenant que j'étais adulte. La manipulation des humains était plus intéressante que le sexe! Et ma haine de ces êtres n’avait fait que s’accroitre au fil du temps. Ils étaient faible, insouciant. Mais ce que j’haïssais le plus, c’était qu’eux… avaient eu une vie avant Faith. Eux, avaient connu le monde extérieur. Et ces idiots qui s’étaient lâchement enlevés la vie… avaient droit à une seconde chance ici!!! Ça n’avait aucun sens. Moi on m’avait enlevé ma vie avant même que j’ai pu respirer. Je n’avais pas de seconde vie comme eux, mais qu’une seule! Et je n’avais rien fait pour mériter ça! J’étais jaloux… Des êtres inférieurs à nous Shadows… traités comme nos égaux… J’allais les faire souffrir pour leur faire payer cette lâcheté qui les avait entrainés ici.

C'était à trente six ans que j’étais enfin officiellement diplômé. Je me présentais au casino dans toute ma vanité de diplômé. Et je donnais tout lors de mon entretien, le meilleur de moi-même, démontrant ma détermination, mes connaissances, et mes idées de grandeur à faire changer le monde. Je me demande encore aujourd'hui ce qui à bien pu les convaincre de m'embaucher? Je commençais comme croupier. Et le contact social me plaisait bien. Cela me permettait par le fait même d’exercer mon influence sur les quelques humains qui venaient. Je ne crois pas avoir poussé aucun autre humain que mes parents au suicide, mais je n’ai pas toujours vu le résultat de mes jeux de manipulation non plus.

Depuis ce temps, je n’ai pas quitté cet établissement de jeu, je m’y plais, moi qui adore jouer avec la vie, ce n’est que l’extension de ma passion dévastatrice. Bien sur, il y a longtemps que je ne suis plus croupier. Il y a quand même trente deux ans de cela. J’ai su démontrer ma valeur et mes capacités. Je me suis aussi énormément responsabilisé dans la vie. Et tout cela m’a permis de monter tranquillement dans la hiérarchie du casino. Il y a quelques années que j’en suis le trésorier maintenant, et je n’ai plus l’intention de changer de poste. Bien entendu, je n’ai pas manqué de causer quelques émois auprès des humains pendant toutes ses années. Quelques petits conseils par-ci, d’autres manipulations par-là… Dès que l’occasion se présente! Maintenant, j’aimerais bien avoir une sérieuse conversation avec Sly… J’ai bien des questions sans réponses…

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